Le mouvement qui peut accompagner le Dhikr est apprécié, parce qu’il stimule le corps dans l’accomplissement du rituel de l’invocation. Il est légalement permis ; la preuve en a été donnée par l’Imam Ahmad dans son Musnid et al-Hâfiz al-Muqaddasî d’après ce témoignage de Anas:
« Les abyssins dansaient devant l’Envoyé de Dieu (que la paix et le salut soient sur lui) en disant dans leur langue:
- Mohammed est un serviteur (de Dieu) vertueux.
- Que disent-ils ? demanda le Prophète.
L’invocation de Dieu (Dhikr), l’une des piliers de l’éducation soufie
Le Dhikr a été cité quatre vingt trois fois dans
le Coran : il comprend la lecture régulière du Coran, la prière sur le
Prophète[1] (paix et salut sur lui) et le tasbîh(l’invocation par les
différentes formules)[2].
En ce qui concerne l’invocation par les différentes formules dont la plus importante est « Lâ Ilâha illa Allah » on peut citer les versets suivants qui incitent le croyant à invoquer Dieu abondamment :
« Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent (s’apaisent) à l’invocation d’Allah, n’est-ce point par l’invocation d’Allah que se tranquillisent (s’apaisent) les cœurs »[3].
«O, vous qui croyez ! Invoquez Allah d’une façon abondante »[4].
« La prière éloigne l’homme de la turpitude et des actions blâmables, mais l’invocation du nom de Dieu est ce qu’il y a de plus grand »[5].
L’invocation de Dieu (Lâ Ilâha illa Allah) a une importance
capitale pour l'aspirant vers Dieu qui souhaite purifier son cœur et
atteindre par là le degré d'excellence (Ihsân) : l’invocation aide le
croyant à mieux accomplir les actes d’obligation comme la prière
rituelle ou le jeûne car il permet d’acquérir une présence avec Dieu et
d’atteindre un éveil de la conscience qui éloigne des péchés et des
mauvaises pensées : le Dhikr agit en effet sur le cœur en le polissant
et en le purifiant.
Le prophète (paix et salut sur lui) dit : « Les cœurs se rouillent
comme se rouille le fer ». Un compagnon dit alors : « comment les polir
? », et le prophète (paix et salut sur lui) répondit : « par
l’invocation avec la formule « Lâ Ilâha ila Allah » et le rappel de la
mort ».
Plusieurs événements de la vie du Prophète et des compagnons témoignent du caractère spécial de la personne du Prophète et de tout ce qui s’y rattache ainsi que des hommes de Dieu, héritiers du secret Mohammadien. La bénédiction (Baraka) est ainsi liée à ces gens du fait des faveurs qu’ils ont reçues et de leur rang spirituel élevé.
Malik Ibn Sinane (Abou Said Alkhodri) le jour de la bataille de Uhud a bu le sang du Prophète (sur lui la paix) qui lui a dit : « le feu ne te toucheras pas ».
Abdellah Ibn Azubeiyr a fait de même, le Prophète (sur lui la paix et le salut) lui dit alors : « gare à toi des gens et gare aux gens de toi ». Il ne l’a pas réprimandé pour ce qu’il a fait et n’a demandé à personne de se laver la bouche ni interdit à personne de le faire.
Le Prophète (sur lui la paix) avait un récipient dans lequel il se délaissait de son urine quand il se levait de nuit. Une nuit, il oublia de le remettre à sa place et quand il revint le chercher , il n’y trouva rien. Il demanda alors à sa servante qui lui répondit : « je me suis levée, j’avais soif, et je l’ai bu sans savoir (en croyant que c’était de l’eau) » . Le Prophète lui dit alors : « Tu ne te plaindras plus jamais de douleurs de ventre »
Les Quraychites s’étonnaient de l’attitude des compagnons vis à vis du Prophète et de la grande vénération dont il était l’objet. Ils disaient : « même un roi dans son royaume n’est pas aussi aimé et vénéré. Il suffisait que le Prophète crache pour que ses compagnons se disputent ses crachats et en enduisent tous leurs corps, et quand il se coupait les cheveux les tribus venaient prendre de ses cheveux… »
Le grand compagnon Khalid ibnou l-Walid, "l'épée brandie d’Allah", avait mis des cheveux du Prophète dans sa qalansouwah (chachiyah) pour rechercher les bénédictions par le Messager et il disait : "j'ai mis dans ce couvre-chef des cheveux de la frange du Prophète et je n'ai jamais fait de bataille alors qu'il est avec moi sans avoir la victoire."
Série :
Réfutation des préjugées
sur le soufisme authentique
La compagnie spirituelle (As-suhba)
Le modèle vivant[1]
Dieu dit dans le Coran: « Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques »[2]. Et Il dit : « Le Miséricordieux, interroge donc quelqu'un de bien informé sur Lui (expert) »[3]. Et dans un autre verset, Dieu (exalté soit-Il) dit: « Les amis les plus intimes sont ce jour-là ennemis les uns des autres sauf les gens pieux »[4].
Abû Hurayra, qu'Allah l'agrée, rapporte: le prophète que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui a dit: « l'homme suit la religion de son compagnon intime, que chacun de vous fasse attention à celui qu'il prend pour ami »[5].
Abû Mûsâ (que Dieu l’agrée) a rapporté que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Le compagnon vertueux et le compagnon malfaisant sont respectivement comparables au vendeur du musc et au forgeron. Le vendeur du musc t’en donne ou t’en vend ou encore il émane de sa personne une odeur agréable, tandis que le forgeron risque de brûler tes habits ou il répand une odeur nauséabonde »[6].
Ibn ‘Abbâs, que Dieu les agrée tous les deux (Ibn ‘Abbâs et son père), rapporte : « Quelqu’un demanda : « Ô Prophète, quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoit ? » Il dit : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. » »
Abû Sa‘îd rapporte que le prophète (paix et salut sur lui) dit : « Il y a parmi ma communauté ceux qui intercèdent en faveur de troupes de gens (Al-fiâm), ceux qui intercèdent en faveur d’une tribu, ceux qui intercèdent en faveur d’un groupe et ceux qui intercèdent en faveur d’une personne, jusqu’à ce qu’ils rentrent au Paradis »[7]
Tawassul
Les preuves du Coran et de
Que disent les quatre écoles sunnites reconnues sur le Tawassul
Réponse détaillée à Al-albânî
Les preuves du Coran et de
Le tawassul selon la tradition islamique[1]
Il est utile d’apporter les arguments du Coran, de
Les savants de la « salafiyya Fiqhiyya » rapportent , plus de dix sept preuves découlant du Coran et de
Le Messager de Dieu Muhammad (paix et bénédiction soient sur lui et sa descendance) est le maître des premiers et des derniers et Allah, qu'Il soit glorifié et vénéré, nous ordonne de le magnifier et de le respecter. Allah, qu'Il soit exalté, dit dans le Coran :
"Nous t'avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur pour que vous croyiez en Allah et en Son Messager, que vous l'honoriez, et reconnaissiez sa dignité...." [2]
L'invocation de Dieu en mettant en avant la grande station du Prophète (At-Tawassul) et la recherche de bénédictions par lui (At-Tabarruk), ainsi que les supplications de Dieu par la faveur de tous les Prophètes, les saints et les pieux vertueux, est un bien et une bénédiction. C'est un moyen de se rapprocher de l'agrément d’ Allah, qu'Il soit glorifié et magnifié, et d'accroître par cela les récompenses ; cela n'est ni harâm, ni une adoration d'idoles, ni de l'association à Allah comme le prétendent ceux qui rejettent le tawassul, les privés de sa bénédiction, ceux-là même qui ont un cœur dur.
Dieu exalté dit dans le Coran : « O les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui … »[3]
Il dit aussi : « Si, lorsqu’ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon d’Allah et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, très accueillant au repentir, Miséricordieux. »[4]
Et Il dit : « Et lorsqu’il leur vint de Dieu un Livre (le Coran) confirmant ce qu’il y avait avec eux (
Plusieurs paroles du prophète et pratiques des compagnons démontrent la licéité de demander une faveur à Allah par le moyen du prophète ou des saints…