Sidi Hamza Qadiri Boutchich est né en 1922 à Madagh, à proximité de Berkane, dans le Nord-Est du Maroc. Il a grandi dans la zawiya de ses ancêtres et y reçut dés son jeune âge une éducation religieuse. Parallèlement, il commença à s’habituer aux travaux de la terre sous la direction de son père, Sidi 'Abbas Qadiri Boutchich, qui était devenu un grand propriétaire terrien.
Ses études s’étendirent sur seize ou dix-sept ans. Cette durée est nécessaire pour la maîtrise des sciences livresques conforme au système scolaire traditionnel musulman. La zawiya de Madagh était déjà depuis plusieurs générations une école coranique et certains des enseignants appartenaient à la tribu des Béni-Snassen, voire à la famille Boutchich.
Sidi al-Hajj al-‘Abbas Qadiri Boutchich est né en 1890 à Bouyahyi au sud de Ahfir, dans le Nord-Est Marocain. À la mort de son père al-Hajj al-Mokhtar en 1914, Sidi ‘Abbas s'employa à faire fonctionner la zawiya de Madagh en compagnie de son grand frère al-Makki qui succèda à son père défunt dans la direction spirituelle de la confrérie Qadiriyya Boutchichiyya. Sidi 'Abbas s’occupait quant à lui des activités agricoles.
Ces dernières prirent une dimension relativement importante lorsqu’il devint le vice-président de la chambre Marocaine d’Agriculture d’Oujda, fonction qu’il occupera jusqu’en 1951 pour devenir délégué de cette même chambre au conseil du gouvernement. Parallèlement, et à la mort de son frère aîné Al-Makki en 1936, il continua le développement des locaux de la zawiya qui était jusque-là restée aux dimensions de la petite maison de son père, le cheikh Mokhtar, mort en 1914.
C’est à travers une longue succession d’éducateurs spirituels que
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Sidi Boumediene Qadiri Boutchich (1873-1955), fils de sidi al-Menwar, fils de sidi Mokhtar Qadiri Boutchich le Grand ou le Second (m. vers 1852), cousin germain de sidi Mokhtar Qadiri Boutchich (1853-1914), troisième du nom, est né au lieu dit Tarharabt, dans la zone de Taghjirt, au nord-est du Maroc, à proximité de la frontière algérienne.
Il a fait sa scolarité à Madagh et y a pris l’enseignement Qadiri des mains de son cousin, Sidi Mokhtar le troisième, dans le courant des années 1900. Il était à ses côtés en 1907, dans la résistance contre la pénétration de l’armée française dirigée par le maréchal Lyautey.
C’est auprès de Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi, cheikh actuel de la tarîqa, qu’il faut recueillir les prémices de sa quête :
Al Jurjani rapporte dans son « Kitab al Ta’rifat » (Livre des Définitions)que la générosité c’est : « dans l’aisance, de donner d’une manière désintéressée » et le généreux est donc celui qui « accorde un bienfait sans chercher de compensation. Cette générosité (karam) est le don fait opportunément de manière désintéressée. Quiconque accorde un bienfait dans un but intéressé ou pour ne pas encourir un blâme n’est pas généreux. »